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Les panneaux solaires, comme tout équipement que nous utilisons, perd de sa puissance et de son efficacité au fil des ans. On estime que ces derniers perdent environ 0,6% de puissance par an. Au bout de 25 ans, un panneau photovoltaïque aurait donc un rendement théorique de 85%. Ce rendement est vérifié dans nos propres statistiques réelles. La baisse de production d’année en année est linéaire. Ainsi lorsque les panneaux d’une de nos centrales solaires arrivent en fin de vie, avec une production moindre, nous le changeons.

De même, certains aléas climatiques comme la grêle peuvent endommager les modules. Bien que ces derniers soient solides et conçus pour y résister, des épisodes intenses avec de gros grêlons peuvent endommager les panneaux.

Qu’ils soient endommagés ou en fin de vie, de nombreux panneaux ne sont plus utilisés et doivent être traités. La filière de recyclage des modules usagés existe déjà et est particulièrement efficace. Comment s’organise t’elle ? Comment est-elle financée ? Comment un panneau est-il valorisé ?

On vous explique tout dans  notre « Comment ça marche ? » dédié au recyclage d’un panneau photovoltaïque.

Financer le recyclage

Dans le but de mettre en place et financer la filière de recyclage des panneaux photovoltaïque, la taxe d’écocontribution concernant les Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques (DEEE) a été étendue aux panneaux photovoltaïques.

Comment fonctionne l’écocontribution ?

Chaque module mis sur le marché en France, que ce soit parce qu’il y est fabriqué ou importé, est soumis à cette taxe. Elle n’est payée qu’une seule fois, même si le panneau change plusieurs fois de propriétaire (importateur, grossiste, installateur, propriétaire final, …).

Ainsi pour résumer, la charge du recyclage incombe à celui qui achète le module. La taxe étant bien souvent répercutée par le vendeur à l’acheteur.

Cette taxe sert à financer un organisme dédié aux panneaux solaires : SOREN.

Un organisme de recyclage dédié

SOREN (anciennement PV Cycle) est l’éco-organisme agréé par les pouvoirs publiques qui se charge de collecter et recycler les panneaux photovoltaïques.

SOREN récupère tout panneau, que ce soit des particuliers ou des entreprises. Il n’est pas nécessaire de prouver que le panneau solaire ait bien contribué à la DEEE puisqu’il est théoriquement impossible que celui-ci ait été mis sur le marché français sans paiement de la taxe.

Le recyclage des panneaux solaires

Un panneau photovoltaïque est composé d’un cadre en aluminium, de verre, de couches de silicium, de connecteurs en cuivre et argent ainsi que de pièces en plastique.

Le silicium est un matériau présent en grande quantité dans la couche terrestre, fabriqué à base de quartz ou de sable et hautement recyclable.

L’aluminium, le cuivre et l’argent sont des métaux facilement recyclables.

Dans un panneau photovoltaïque, 94% sera recyclé dans les proportions suivantes : 

67% de verre, présent en grande quantité dans le panneau

12% d’aluminium

9% de composites, composés de polymères

4% de silicium

2% de cuivre et d’argent

Les 6 % restants sont des rebus ou des refus de traitement ne pouvant être revalorisés.

Deux méthodes sont utilisées : le broyage et la délamination.

Le panneau entrant dans la chaîne de recyclage va être démantelé, la cadre en aluminium et les câbles électriques vont être retirés.

Les laminés sont retirés et vont ensuite être broyés. Les parties obtenues vont être séparées avec différentes techniques :

  • Séparateur aéraulique : permet de séparer les matériaux les plus légers des plus lourds
  • Séparation par flottaison : permet de séparer les éléments par rapport à leur masse volumique en fonction du liquide dans lequel ils sont plongés. C’est le principe de la poussée d’Archimède.
  • Séparation par courant de Foucault : permet de séparer les métaux non ferreux des autres éléments.
Une fois les différentes parties séparées, ces dernières seront réutilisées :

  • Les métaux seront fondus et réutilisés.
  • Le verre sera recyclé
  • Les parties composites seront transformées en Combustible Solide de Récupération (CSR) afin d’être valorisées énergétiquement.

Qu’en est-il des terres rares ?

Contrairement à une idée reçue, le silicium ne fait pas partie des terres rares. Comme le rappelle l’Ademe dans une note de 2019 : « les technologies solaires photovoltaïques actuellement commercialisées n’utilisent pas de terres rares ».

Pour rappel les terres rares sont des matériaux difficiles à extraire et à transformer. Le Silicium, lui, est présent en abondance dans la couche terrestre. C’est le deuxième élément le plus présent sur terre après l’oxygène.

La France est aujourd’hui un des pays les plus avancés dans l’industrialisation du traitement des panneaux photovoltaïques.

Le saviez-vous ?

Un panneau solaire va produire pendant tout son cycle de vie l’équivalent de 17 à 35 fois plus d’énergie que ce qui a été nécessaire pour sa production et son recyclage.

Il faut entre 12 et 18 mois pour que le panneau produise autant d’énergie qu’il en a fallu pour le créer.